LEXIQUE DU TATTOO & DU PIERCING

Antisepsie : L’antisepsie est la phase obligatoire qui précède tout tatouage ou tout piercing. Cela consiste à préparer et nettoyer la peau avec des produits antiseptiques avant de commencer le tatouage ou le piercing. Seules deux types d’antisepsie sont légales en France, l’antisepsie en 4 temps (à base de povidone iodée) ou bien celle en 5 temps (à bas de chlorhexidine). L’antisepsie n’est pas optionnelle, il s’agit d’une obligation légale et encadrée.

Un blackout est un remplissage d’une partie du corps par des grands aplats de noir. Cette technique est souvent utilisée pour recouvrir d’anciens tatouages, trop grands ou trop sombres, pour pouvoir être masqués par un nouveau tatouage. Le blackout peut aussi servir à masquer une partie de l’ancien motif tout en en laissant une partie apparente.

Un blackout au milieu d’une pièce ornementale. ©blackbird_tattoos

Il s’agit d’un recouvrement d’un ancien tatouage par un nouveau qui ne cherche pas à faire disparaître totalement l’ancien. Les deux tatouages restent visibles en superposition.

Blast over, ©Ulises Malave

Un cover est un recouvrement d’un tatouage existant et ancien par un nouveau tatouage, plus grand et dont les couleurs permettent de masquer entièrement l’ancien. Le cover se pratique très régulièrement lorsqu’on n’est pas ou plus satisfait d’un tatouage et qu’on souhaite le faire disparaître. Si c’est une pratique courante, il n’en reste pas moins que le cover est un exercice techniquement assez complexe et qu’il vaut mieux s’adresser à un.e artiste avec suffisamment d’expérience dans ce domaine.

À l’inverse du fine line, le fat line privilégie, lui, les traits épais et très marqués. On retrouve cette approche à base de grosses lignes bien tranchées dans les styles traditionnels comme le japonais, le oldschool mais aussi dans des styles plus contemporains comme le newschool ou le blackwork. Un article complet sur les différents style de tatouages ici.

Le fine line ou le fine work désigne un style de tatouages fins. Si le terme “fine work“ peut s’appliquer, en réalité, à de nombreux styles graphiques, tous auront en commun de privilégier les lignes fines, les traits délicats et des brossés doux. Attention, plus les traits sont fins et plus la qualité du dessin de doit souffrir d’aucun défaut. Il faudra donc vous adresser à des artistes spécialistes du fine line. Nous avons consacré un article entier au fine line ici.

Un flash est un motif crée par l’artiste et prêt à être tatoué. Par définition, un flash n’est donc pas personnalisable, si ce n’est à la marge comme sur sa taille par exemple. En règle générale, sauf s’il est précisé autrement, un flash n’est destiné qu’à être tatoué qu’une seule fois. Le flash est donc une pièce issue directement de l’univers artistique du tatoueur ou de la tatoueuse et que l’on décide d’adopter en l’état, sans le modifier. Il existe toutes sortes de flashs, de très petits comme des dos complets. Bien que son nom soit trompeur, un flash n’est pas forcément une toute petite pièce tatouée rapidement. Certains flashs peuvent même être très gros et nécessiter plusieurs heures de tatouage ou même plusieurs séances.

Un flashday est un événement organisé par un salon de tatouage qui propose, ce jour là, uniquement des flashs de tou.te.s les artistes du salon. Les flashdays se déroulent donc sans rendez-vous et tous les flashs disponibles sont affichés au début de la journée. Les premiers clients arrivés sont les premiers servis. Lors d’un flashday, la priorité est souvent donnée aux petits flashs pour qu’un maximum de monde puisse se faire tatouer durant l’événement. Les tarifs pratiqués lors d’un flashday sont souvent légèrement inférieurs aux tarifs habituels du salon car il n’y a pas de personalisation des motifs tatoués.

Flashday Karbone Studio du 04 mai 2024

Le freemachine consiste à se passer totalement de dessin préparatoire pour le tatouage, que ce soit sur un calque ou bien en freehand sur la peau, et de dessiner directement avec le dermographe à même la peau. Peu de tatoueurs et de tatoueuses utilisent cette méthode, ou bien seulement avec parcimonie, car non seulement elle ne laisse aucune place à l’erreur mais elle est aussi assez peu rassurante pour le/la client.e qui n’a pas l’occasion de vérifier le dessin avant le tatouage. Un article à part sur le freemachine.

Le full black est une technique de tatouage qui consiste a tatouer de larges parties du corps (bras entier, jambe entière etc) entièrement en noir. Le full black nécessite une technique particulière ainsi qu’un matériel de tatouage adapté. Les séances de full black sont généralement plus courtes qu’une séance de tatouage classique mais aussi beaucoup plus intenses dues à la douleur induite par les très larges faisceaux d’aiguilles qui sont utilisés. Assez peu d’artistes maîtrisent cette technique du full black, il est donc important de bien se renseigner avant de choisir.

Un bras en full black par la référence, Dekalcomanu

On parle de fuse, ou de fusion, lorsque, au vieillissement, les contours d’un tatouage deviennent moins nette et certains éléments semblent se confondre ou fusionner ensemble. Le tatouage perd de sa définition et devient moins lisible, moins net. Si la fuse peut avoir comme cause la technique de pique ou la qualité des encres, elle est aussi souvent le résultat du vieillissement naturel du tatouage et d’un éventuel manque de protection de la peau au soleil.

Le handpoke est une technique de tatouage consistant à tatouer à la main, directement à l’aiguille et sans utiliser de machine. C’est une technique naturellement plus longue mais aussi plus douce pour la peau et qui permet, par conséquent, de meilleurs cicatrisations sur certaines zones sensibles comme les doigts, les pieds ou encore le visage.

Mains et doigts réalisés en handpoke par Amélie

Le stencil est simplement le nom anglais du calque ou du papier carbone qui est utilisé par les artistes pour poser le dessin sur la peau.

En tatouage le blowout se dit quand des pigments du tatouage migrent et se retrouvent en dehors des zones du dessin. Le blowout donne alors une impression de tache d’encre autour des lignes ou bien de lignes pas suffisamment nettes. Les causes d’un blowout peuvent être variées, allant d’une pique trop profonde jusqu’à la qualité de l’encre qui ne parvient pas à se fixer. Le blowout est généralement visible soit immédiatement après la séance, soit très peu de tempos après.

En piercing, le blowout désigne une réaction de la peau suite à un stretch (voir définition) trop rapide ou trop violent. Un petit bourrelet de peau irritée se forme alors à l’extérieur du piercing et peut laisser des tissus cicatriciels.

En tatouage, le freehand est une technique consistant à ne pas utiliser de calque pour le dessin du motif mais plutôt à dessiner directement sur la peau à l’aide de feutres spéciaux. Cette méthode d’élaboration du tatouage laisse souvent une plus grand liberté à l’artiste pour adapter au mieux le dessin à la morphologie. Un article plus complet sur le freehand ici.

En piercing, le freehand désigne la technique consistant à percer sans l’aide de pinces de contention ou autres forceps qui peuvent rajouter une petite dose de trauma aux tissus.

Les blades sont des aiguilles creuses spécialement destinées à la pratique du piercing. Elles sont soit en acier chirurgical soit en titane et possèdent un triple biseau assez long pour les rendre très tranchantes. Les blades sont aussi appelées aiguilles américaines. Si l’utilisation d’une blade demande plus de technicité qu’un cathéter, elle s’avère aussi plus précise et moins traumatisante pour les tissus percés.

Blades de piercing

Un cathéter s’apparente à une aiguille de piercing mais en diffère sur plusieurs points. Au départ, le cathéter n’est pas un instrument de piercing mais un instrument médical servant administrer des traitements par voie intraveineuse. L’aiguille du cathéter est entourée d’une canule en plastique, forcément plus large que le biseau lui-même, qui restera ensuite dans la peau une fois l’aiguille retirée et servira à insérer le bijou. Les deux principales différences entre le cathéter et la blade sont : présence d’une canule en plastique autour de l’aiguille + biseau beaucoup plus abrupt, court et moins tranchant.

Cathéters de différents diamètres

Le downsize consiste à réduire la taille de son bijou de piercing une fois que la période inflammatoire est passée. Sur de nombreux piercings (hélix, flat, antihélix, langue labrets, bridge etc) le downsize permet d’assurer une cicatrisation optimale et d’éviter toutes les complications dues à un bijou trop long. Bien souvent le downsize évitera que le bijou ne migre de son axe ou ne crée des excroissances et permettra ainsi une cicatrisation bien plus facile pour la suite.

L’exsudat est le nom de la substance liquide qui suinte à l’extérieur d’un piercing tout au long de la phase de cicatrisation. Il est composé en majeure partie de plasma et permet ainsi au corps d’amener les protéines et tous les autres éléments nécessaires à la cicatrisation et à la fabrication de nouveaux tissus. L’exsudate n’est pas très rassurant ni esthétique, en raison des petites croutes sèches qu’il laisse à la surface des piercings, mais il est pourtant nécessaire pour la cicatrisation. Un article complet sur la cicatrisation des piercings existe ici.

Stretcher un piercing signifie augmenter le diamètre du trou pour y mettre un bijou plus gros. Le plus communément, ce sont les lobes d’oreille que l’on stretche mais en réalité cette technique peut se pratiquer sur n’importe quel piercing. Le plus souvent, le stretch est pratiqué avec une tige conique qui commence fine et se termine à la taille du bijou souhaité, ainsi que du lubrifiant. Le strecth est une pratique qui nécessite de la patience car il s’agit de respecter les limites de la peau et de ne pas vouloir aller trop vite ou trop fort.

Oreille stretchée et bijoux ©Wildcat

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