Qu’est-ce que le handpoke ?
Littéralement « hand » main, « poke » petit coup, « donner des petits coups à la main ». Le handpoke c’est tatouer à la main sans machine, point par point.
Contrairement au dermographe, c’est le mouvement de la main du tatoueur qui va créer les allers-retours de l’aiguille. Ces techniques sont en fait ancestrales puisque jusqu’à l’invention de la machine à tatouer électrique, tous les tatouages du monde, depuis l’antiquité, ont toujours été réalisés à la main. Aujourd’hui encore, de nombreuses formes traditionnelles de tatouage, se déroulent encore avec ces techniques manuelles, comme le tatouage traditionnel japonais ou bien polynésien.
Pourquoi choisir le handpoke ?
Le handpoke peut être un choix, tout d’abord pour l’expérience en elle même. En effet, c’est un retour aux anciennes techniques de l’art ancestral du tatouage qu’il est intéressant de découvrir. Vivre un tatouage au handpoke, c’est vivre une expérience de la lenteur, en voyant le motif se dessiner point par point. A l’image de ce que la slow-food est au fast-food, le handpoke représente le slow-tattoo. C’est aussi vivre une expérience de l’artisanat pur, de la main à la peau, le tatouage se crée sans machine, sans électricité, sans bruit. Enfin, le handpoke c’est vivre une expérience privilégiée avec son propre corps, ses sensations. Là où les dermographes inondent notre peau de milliers de sensations simultanées, au point de ne pouvoir les distinguer les unes des autres, le handpoke permet de se concentrer et de ressentir chaque millilitre d’encre qui rentre sous la peau.
Le handpoke est aussi mieux adapté pour certains emplacements. Du fait que la technique de pique est plus douce, elle convient mieux aux emplacements délicats tel que les oreilles, les mains, et les pieds par exemple. La peau en ressort moins traumatisée qu’avec un tatouage à la machine et cicatrise donc plus facilement et rapidement.
Adapté à toutes les pièces ?
La technique du handpoke permet de tatouer toutes les pièces mais il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :
Tout d’abord, la durée. Il sera 3 voire 4 fois plus long de réaliser une pièce au handpoke, qu’au dermographe. De ce fait, il sera plus difficile de réaliser de grandes pièces avec cette technique. Les aplats noirs seront aussi très longs à réaliser via cette technique.
Généralement, le handpoke est parfait pour des pièces en linework, en dotwork, ou avec peu de remplissage mais certain.e.s artistes n’hésitent pas à faire de grandes pièces en handpoke.
Plus ou moins douloureux
On dit souvent que le handpoke est plus « doux » pour la peau car au lieu d’avoir une machine qui enfonce plusieurs aiguilles d’un coup à toute vitesse, il n’y a qu’une aiguille qui vient percer la peau. La douleur est donc généralement moindre mais ce ressenti dépend bien évidemment de chaque individu. Certain.e.s auront, au contraire, tendance à ressentir plus intensément le handpoke que le tatouage à la machine. Quoi qu’il en soit, aucun tatouage ne peut jamais être totalement indolore, qu’il soit réalisé au handpoke ou non.
La cicatrisation
Le handpoke étant moins agressif pour la peau, la cicatrisation semble de ce fait plus « rapide ». Il n’est pas rare de voir les dernières petites peaux tomber au bout d’une semaine à peine après un tatouage au handpoke, là où il peut falloir deux à trois fois plus de temps avec un tatouage à la machine. Cela n’empêche pas que les soins seront les mêmes, et sur la même durée, que pour un tatouage réalisé au dermographe.
Quelques artistes de handpoke
Cette technique connaissant un succès grandissant, il existe des centaines, voire des milliers d’artistes talentueu.x.ses travaillant au handpoke. En voici une petite sélection, non exhaustive, que nous apprécions particulièrement chez Karbone (cliquez sur leur nom pour découvrir leur travail) :
BB Hurricane / Monsieur Renard / Amélie / Mel Pzvc / Liz Handpokez / Liv Astrid / Tea Leigh / Grace Neutral